Résumé :
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"La problématique de l'autisme est devenue, dans les vingt-cinq dernières années, un enjeu politique et socioculturel majeur, objet de débats médiatiques, de conflits violents et de tant d'inflammations « citoyennes », politiques et associatives extrêmes. Et l'autisme au singulier (par-delà la variabilité extrême des tableaux du « spectre » des TED, autismes et troubles apparentés) vaut aussi et surtout, au plan psychopathologique, d'être un paradigme de la plus grande importance pour penser les pathologies les plus graves du développement ? et parfois bien au-delà du tableau autistique proprement dit ?, pour éclairer quelques enjeux théoriques et techniques princeps tendus entre les écoles de pensées neuroscientifiques, développementalistes, ou psychodynamiques. À tous ces égards et sur tous ces sujets, les passions se sont déchaînées... elles oeuvrent encore à bas bruit, même si l'évolution actuelle nous paraît plus sereine, et plus « complémentariste ». L'enjeu reste néanmoins difficile, et tellement essentiel, puisqu'il s'agit là d'une des pathologies les plus graves et les plus « envahissantes » du développement de l'enfant, qui survient de plus très tôt dans sa croissance, et grève dans la plupart des cas son devenir ; faisant de ce tableau un authentique problème de santé publique."
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